De lourdes peines allant jusqu’à la prison à perpétuité seront infligées aux personnes coupables de vol et de contrebande de câbles électriques et téléphoniques et de tuyaux en plastique (PVC) utilisés dans les réseaux d’assainissement, a déclaré le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale.
Un message fort qui exprime la détermination des autorités à travailler sans relâche pour garantir que tous les voleurs impliqués dans des crimes contre les infrastructures de l’Etat et les biens des particuliers, feront face à toute la force de la loi en vigueur.
Devant les parlementaires, le ministre a fait état du traitement, durant 2021 et le premier semestre de 2022, de « quelque 767 affaires liées à ces crimes », ajoutant que « des instructions ont été données aux procureurs généraux afin de durcir les peines à l’encontre de ces criminels ».
Par ailleurs, et concernant la facilitation des procédures dans le secteur de la justice, le ministre a affirmé que « la généralisation de l’utilisation des nouvelles technologies réduira la pression sur les fonctionnaires des tribunaux et des cours de justice et améliorera les prestations que les mêmes services fournissent au citoyen », annonçant dans ce sillage que « le code de procédure civil et le code pénal font l’objet de révision », ce qui permettra « de prendre en charge la question du manque des magistrats et de la pression sur les cours de justice, à travers notamment la création de cours de justice spécialisées ».
La chasse aux spéculateurs se poursuit
Par ailleurs, dans le cadre du renforcement des sanctions à l’encontre des commerçants impliqués dans des pratiques de spéculation, le ministère de la Justice a annoncé la condamnation de 45 suspects, avec des peines de prison allant de 3 à 20 ans, et des amendes allant de 1 million à 10 millions de dinars.
Durant la période allant du 20 au 24 novembre 2022, les autorités judiciaires à travers le pays ont enregistré des poursuites pénales contre 65 prévenus, pour spéculation illégale. Selon un communiqué du ministère, les accusés ont été renvoyés devant les tribunaux, avec comparution immédiate.
Le même document a précisé que les jugements ont été rendus par plusieurs juridictions, à Laghouat, Oum El Bouaghi, Batna, Blida, Tamanrasset, Tebessa, Djelfa, Ourgla, Tipaza et Mila, ajoutant que ces mesures visent à «éradiquer toutes les futures pratiques de spéculation sur le marché algérien», une stratégie dissuasive pour « endiguer ce phénomène commercial généralisé qui a eu, jusqu’à présent, un impact dévastateur sur le pouvoir d’achat des citoyens ».