L’Algérien consomme un kilogramme de sucre de plus par rapport à la moyenne mondiale. Du coup, les producteurs de boissons sont appelés à se conformer aux normes imposées par les autorités dans ce domaine.
C’est ce qu’a indiqué récemment l’APOCE, « la moyenne de consommation de sucre par habitant s’élève à 42 kg/an en Algérie, contre une moyenne mondiale de 23 kg/an, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande que la consommation du sucre ne dépasse pas 10 kg/personne/an » précise-t-elle.
Cet état de fait impose aux opérateurs le respect et l’application des deux arrêtés ministériels fixant les spécifications des boissons et des jus de légumes et de fruits, qui entreront en vigueur, respectivement, en juin et novembre prochains.
Car il s’agit bien évidemment d’une question de sécurité sanitaire et de santé publique. De leur côté, les entreprises algériennes spécialisées dans l’industrie des boissons cherchent à réduire le pourcentage de sucre dans leurs produits, afin de préserver la santé publique et en application de la nouvelle réglementation dans ce domaine, tout en mettant l’accent à la fois sur la l’importance de sensibiliser le consommateur à la faisabilité de cette démarche et d’en assurer un contrôle rigoureux.
S’assurer que tous les marchands respectent les nouvelles normes dans la fabrication de ces produits de consommation. Pour le directeur commercial de la laiterie « Soummam » à Béjaïa, Layach Talbi « la préservation de la santé publique face à la propagation de nombreuses maladies, particulièrement l’obésité et le diabète exige de telles mesures » fait-il savoir lors du 2e Salon international de l’industrie de la boisson et aliments liquides (BEVALG), qui a fermé ses portes samedi après une semaine d’activités au Palais des Expositions à Alger.
Quant à Dalal Moulaï, gérante de la société Moulaï Boissons de la wilaya de Laghouat considère que la préservation de la santé publique est une priorité qui exige ce genre de procédures qui devraient être suivies d’opérations de contrôle.
Pour sa part, le directeur grands comptes et relations extérieures de la société « Ngaous conserves », Smaïn Boukal a déclaré que la société a déjà commercialisé des boissons naturelles sans sucre ajouté, mais celles-ci n’ont pas enregistré une forte demande, le consommateur étant habitué à consommer des produits riches en sucre.
Par ailleurs, il est à noter que la règlementation consiste de l’arrêté interministériel (industrie, agriculture, commerce et santé) portant adoption du règlement technique relatif aux jus et nectars de fruits, jus de légumes et boissons aux jus de fruits et/ou de légumes, du 21 mars 2022, et de l’arrêté interministériel (industrie, agriculture, commerce, santé et ressources en eau) du 29 août 2022 portant fiche technique fixant les spécifications de certaines boissons rafraîchissantes.
Ces deux décisions ont accordé aux opérateurs concernés un délai d’une année, à compter de la date sa publication au Journal officiel, pour se conformer à ses dispositions, soit jusqu’au 15 juin prochain pour le premier arrêté et jusqu’au 13 novembre prochain pour le deuxième. Ce dernier stipule que « le taux de sucre total ne doit pas dépasser 105 gr/litre dans les boissons faisant l’objet du présent arrêté, à l’exception des boissons sucrées ».