L’industrie militaire israélienne est le principal bénéficiaire de l’accord de normalisation des relations diplomatiques avec le Maroc, a révélé le « Wall street Journal » dans sa dernière livraison.
L’auteur de l’article a indiqué que l’industrie militaire israélienne qui faisait face à des concurrents à l’instar d’entreprises turques a reçu une véritable bouffée d’oxygène cette année après la conclusion de gros contrats de vente, de plus de 11 milliards de dollars avec entre autres le nouvel allié de l’entité sioniste, le royaume de Mohamed VI.
Cela intervient au moment où le peuple marocain fait face à une grave crise économique qui a paupérisé de larges couches de la société. Le Maroc qui avait fait la promotion du logiciel espion Pegasus, classé comme produit prohibé dans de nombreux pays européens et à travers le monde, a boosté l’industrie militaire israélienne.
Depuis les accords de normalisation des relations avec Israël, Rabat a conclu un marché prévoyant la construction de trois usines de fabrication de drones à usage militaire.
Depuis cette normalisation, il a acheté pour plus de 3 milliards de dollars d’équipements militaires et a signé des contrats pour rénover certains équipements de son armée empêtrée dans le conflit du Sahara occidental.
Il y a quelques jours, des opposants marocains avaient fait état de pénuries récurrentes de produits de première nécessité et un blogueur a même indiqué que le gouvernement commence à puiser dans les stocks stratégiques de produits comme la semoule, la farine et même les carburants.
Ces difficultés ne semblent pas faire reculer les partisans de la militarisation du royaume qui a multiplié par deux, selon des sources, le budget consacré à son armée dans le projet de loi de finances 2023.
Mais dans cette course aux produits « High tech » de l’armement, ce sont les budgets consacrés aux secteurs de la santé, l’éducation ou encore aux importations de produits de première nécessité qui sont rognés au grand dam de larges couches de la société marocaine.
Il y a quelques jours, la chambre de l’agriculture marocaine a conclu avec son homologue un accord visant à estampiller « Made in moroco » des denrées agricoles israéliennes produites dans les territoires occupés et frappées d’embargo, par le mouvement mondial de boycott des produits israeliens en soutien à la cause palestinienne. (BDS).
Cette mesure sera mise en application au détriment des producteurs marocains qui verront des produits étrangers concurrencer l’orange qui était vendue dans l’Espace européens ou encore certaines herbes fines et autres huile d’Argan dont le Maroc est le premier producteur mondial. C’est un véritable travail de sabordage du Maroc qui est mis en branle par le roi qui s’est désengagé de la gestion des affaires de l’Etat pour laisser les mains libres à ses proches conseillers.
Le Maroc risque de voir cette année, ses rentrées en devises se tarir après l’invalidation, par la Cour de justice européenne, de plusieurs contrats de pêche et d’extraction de phosphate dans les territoires occupés du Sahara occidental.
C’est dire que le royaume risque de sombrer dans le chaos et son salut ne pourra jamais venir d’Israël qui est prête à lui fournir des cargaisons d’armes mais aucune aide concernant l’éducation, la santé ou les produits alimentaires de large consommation.
Et c’est ce qui explique la volonté des opposants de rester mobilisés pour éviter que la famille royale, pour s’assurer son hégémonie sur le pays, ne le livre totalement à l’entité sioniste.