Le séisme qui a frappé le sud-est de la Turquie et le nord syrien lundi a fait plus de 20.000 morts, selon de derniers bilans qui ne cessent d’augmenter, alors qu’un premier convoi d’aide est entré dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie jeudi, au quatrième jour après la catastrophe.
Un correspondant de l’AFP a vu six camions, chargés notamment de matériel pour des tentes et de produits d’entretien, entrer en territoire syrien depuis la Turquie par le poste-frontière de Bab al-Hawa.
Selon Mazen Allouch, un responsable du poste-frontière, il s’agit d’une aide qui était attendue avant le séisme d’une magnitude de 7,8, suivi de plus d’une centaine de secousses qui ont dévasté la Syrie et la Turquie.
« Elle sera suivie, si Dieu le veut, comme on nous l’a promis, de convois plus importants pour aider notre peuple sinistré », a-t-il ajouté.
L’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) a indiqué dans un communiqué que ce convoi, composé de six camions transportant couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires devrait couvrir les besoins d’au moins 5.000 personnes.
Mercredi, un responsable onusien avait averti que le stock des Nations unies dans le nord-ouest de la Syrie permettait à peine de nourrir 100.000 personnes pendant une semaine.
Le séisme a fait au moins 20.783 morts, selon les derniers bilans officiels, dont 17.406 en Turquie et 3.377 en Syrie.
Jeudi soir, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Tedros Adhanom Ghebreyesus a annoncé qu’il était « en route pour la Syrie.
Vingt-trois millions de personnes sont « potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables », estime l’OMS. Elle redoute une crise sanitaire majeure qui causerait encore plus de dommages que le séisme.
Les Nations unies ont annoncé que le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Martin Griffiths, se rendrait ce week-end dans les zones touchées en Turquie et en Syrie.
Les organisations humanitaires s’inquiètent particulièrement de la propagation de l’épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition en Syrie.
A Tloul, un village du nord-ouest de la Syrie, les habitants ont dû fuir après qu’un barrage en terre s’est effondré sous les secousses du séisme. « Notre situation est dramatique. Regardez l’eau qui nous entoure », a déclaré Louan Hussein Hamadé, un des rares habitants à être resté dans le village sinistré, tout comme les champs environnants.