La Fédération de Russie apporte son total soutien au plan de paix onusien pour le règlement du problème du Sahara occidental.
C’est une position immuable maintes fois rappelée par les responsables russes qui affirment qu’il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités pour amener les deux parties en conflit, dument identifiées par l’ONU, à savoir le Maroc et le Front Polisario, à s’engager résolument dans un processus qui permettra un règlement juste du conflit qui dure depuis 1975.
Il y’a quelques jours, Mikhail Bogdanov, vice-ministre des Affaires étrangères et envoyé spécial du président de la Fédération de Russie au Moyen-Orient a passé en revue avec une délégation conduite par le responsable du secrétariat du Front Polisario, les voies et moyens permettant la mise en œuvre du plan onusien de règlement du conflit au Sahara occidental.
Un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe, qui a sanctionné les discussions a indiqué que les deux parties ont échangé les points de vue concernant les solutions à mettre en œuvre pour ressusciter le plan onusien de paix.
Le document a indiqué que les représentants sahraouis ont clairement présenté leur analyse de la situation qui prévaut actuellement au Sahara occidental et les entraves qui empêchent la mise en œuvre d’un processus de règlement politique du problème.
Le communiqué a rappelé que la délégation russe a réitéré sa position de principe concernant la mise en place de conditions pour la mise en œuvre d’un processus politique accepté par les deux parties du conflit, identifiées par la communauté internationale, à savoir le Maroc et le Front Polisario, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu et en soutien à la mission de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental.
Cette position de la Russie est un énième désaveu aux thèses défendues par le Makhzen qui verse dans le mensonge éhonté en affirmant que son plan de large autonomie des territoires qu’il occupe est soutenu par la Russie et par plusieurs membres du Conseil de sécurité.
D’ailleurs, même certaines capitales occidentales ont apporté des précisions concernant leur prétendu soutien au plan marocain, ce qui a refroidi les ardeurs de Rabat.
Le seul soutien dont bénéficie, actuellement le Maroc est celui de l’entité sioniste, car partageant les mêmes visées expansionnistes et coloniales.
Le Front Polisario qui a repris les armes pour libérer les territoires occupés, voit sa cause aujourd’hui récolter des soutiens à travers le monde et cela finira par mettre la communauté internationale devant ses responsabilités et contraindre le Maroc à reprendre les négociations directes pour la mise en œuvre du plan onusien visant l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui.
L’économie marocaine sera-t-elle en mesure de supporter l’effort de guerre et faire face au coût humain et financier de la reprise des combats au Sahara occidental ?
Plusieurs voix aussi bien au Maroc qu’ailleurs affirment que malgré le soutien de Tel Aviv et de certaines puissances occidentales, Rabat ne pourra pas indéfiniment faire face à la situation créée par le reprise des combats par le Front Polisario depuis la violation du cessez-le feu par le Maroc.
Il y’a quelques jours, l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Valerian Shuvaev, avait rappelé que la position de son pays est claire et transparente et que la Russie soutient, sans ambages, le plan onusien de règlement du conflit du Sahara occidental.
Il avait estimé que la solution de ce problème, sous l’égide de l’Onu, est possible dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité et le droit international.
Il avait également rappelé que les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, doivent tout mettre en œuvre pour adopter une formule légale qui permettra un règlement juste du conflit. Ce rappel poussera-t-il le Maroc et son Makhzen à revoir sa position et à revenir à la voie de la légalité internationale ?