Le manque d’eau au Maroc pourrait finir par porter un coup mortel à l’agriculture, poussant des millions de ruraux vers les villes, affirme un rapport de la Banque mondiale.
Les autorités tentent de trouver des alternatives. Les sécheresses de plus en plus importantes au Maroc exposent le pays à de graves conséquences, avertit un rapport de la Banque mondiale (BM).
Sous l’effet du changement climatique, le manque d’eau pourrait finir par pousser deux millions d’agriculteurs vers les villes d’ici 2050.
« Les changements induits par le climat (disponibilité en eau et rendement des cultures) sur l’agriculture pluviale pourraient entraîner l’exode rural de 1,9 million de Marocains, soit 5,4% de la population totale d’ici à 2050 », explique ainsi le rapport de l’instance internationale.
Le royaume marocain s’approche déjà du seuil de pénurie absolue en eau, fixé à 500 m3 par personne et par an. Le manque d’eau pourrait par ailleurs plomber l’économie, réduisant le PIB de 6,5%.
D’un extrême à l’autre, la BM rappelle par ailleurs que les inondations sont les catastrophes naturelles les plus répandues au Maroc, coûtant en moyenne 450 millions de dollars par an. L’élévation du niveau de la mer pourrait venir corser l’addition, le littoral du pays concentrant 65% de la population.
Le Maroc a subi cette année sa pire sécheresse depuis plus de 40 ans, avec un important déficit pluviométrique. Les réserves des barrages se sont également taries, le taux de remplissage national n’atteignant que 28%, bien moins qu’en 2021.