Rabat est en train d‘apprendre à ses dépens qu’elle ne peut pas monnayer indéfiniment le soutien à sa politique expansionniste et de colonisation du Sahara occidental.
Les signes annonciateurs d’une nouvelle gifle qui viendrait s’abattre sur la joue du Makhzen viendrait probablement des USA.
La nouvelle administration de la maison blanche et sans le crier sur les toits est en train de revenir sur des positions prises par l’équipe du président sortant Donald Trump.
Ce dernier avait conditionné son soutien au plan marocain de large autonomie des territoires du Sahara occidental contre la normalisation des relations de Rabat avec l’entité sioniste et la signature des accords Abraham qui ont, pratiquement, mis le Maroc sous tutelle israélienne.
Depuis l’élection de Joe Biden, les déclarations des nouveaux responsables américains laissent deviner un revirement de la position de Washington dans le conflit du Sahara occidental.
Ce lundi, l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger Elizabeth Moore Aubin, a déclaré que son pays, partage avec l’Algérie le même point de vue concernant le problème du Sahara occidental et soutiennent les efforts de Staffan de Mistura, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour un règlement politique juste du conflit entre le Maroc et le Front Polisario.
Cette déclaration est venue conforter les propos du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui avait affirmé que son gouvernement soutient les efforts de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental.
Ce sont autant de coups portés aux certitudes de Rabat qui avait, depuis le soutien de Donald Trump à son plan de règlement, poussé ses provocations à leur paroxysme jusqu’à parvenir à violer l’accord de cessez-le-feu en novembre 2020 après l’agression d’El-Guerguerat dans la zone tampon entre les territoires occupés et la Mauritanie.
Cette nouvelle attitude des autorités américaines a été également exprimée par le secrétaire d’Etat américain adjoint chargé des affaires du Moyen orient Joey Hood, qui a annoncé récemment que son pays soutient les efforts visant à parvenir à un règlement politique juste du problème du Sahara occidental, précisant que l’Algérie et son pays soutiennent ce processus mis en œuvre par la communauté internationale.
Cette nouvelle orientation de la vision américaine sur le conflit au Sahara occidental va refroidir les ardeurs du Makhzen et du palais royal qui ont toujours affirmé que leur diplomatie étrangère est bâtie sur le soutien de leurs partenaires à la thèse de la marocanité du Sahara occidental.