Jugé en appel, un charlatan, maçon de son état, âgé de 53 ans, a écopé de 7 ans de prison ferme prononcée hier, lundi, par la cour criminelle d’Oran.
Les faits de cette affaire pour laquelle comparaissait l’accusé, condamné à la même peine en première instance, remontent à l’année 2019, quand un père de deux filles, dont l’une est détentrice d’un master et l’autre employée dans une institution publique, l’a contacté pour lui demander de l’aide.
Il avait indiqué à l’accusé que ses filles étaient possédées par un esprit malveillant et qu’elles avaient besoin des services d’un « raqi » pour retrouver leur sérénité. Cet appel de détresse a réveillé l’instinct malveillant du maçon qui lui proposera les services d’un cheikh connu à Mostaganem, qui en réalité n’a jamais existé puisque ni le père et encore moins les deux sœurs victimes ne l’ont jamais rencontré.
Le père des deux filles accepta cette aide « venue du ciel ». Le charlatan qui était en parallèle employé comme gardien dans une villa en construction prit avec lui les deux sœurs en les informant de la recette « magique » conseillée par le « raqi » : partager sa couche à tour de rôle pendant 21 jours pour se débarrasser de l’esprit maléfique.
Tout semblait bien aller pour lui jusqu’au jour où l’une des deux sœurs a informé sa famille tout en mettant en doute le traitement et l’existence du cheikh « raqi ».
Après plusieurs jours passés à subir les pires outrages du maçon charlatan, les deux sœurs ont décidé de porter plainte et de se constituer partie civile.
Arrêté, le maçon niera dans un premier temps les faits avant d’avouer son forfait. Comparaissant en première instance, il fut condamné à sept ans de prison ferme, un verdict confirmé en appel par la cour criminelle.