Médicaments : les autorités déclarent la guerre aux importateurs « cabas »

Médicaments : les autorités déclarent la guerre aux importateurs "cabas"

Les autorités semblent être décidées à mener la guerre contre le fléau de l’importation informelle des médicaments communément appelé « Cabas ».

L’annonce de ce pas important en vue de l’assainissement du secteur du médicament a été faite hier par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, lors d’une réunion de coordination organisée avec le ministre de la Santé, Abdelkader Saïhi, au niveau de l’unité de production Saïdal d’El Harrach (Alger).

À ce titre, Aoun a assuré que son ministère va « lancer une lutte sans merci » à partir de la semaine prochaine contre cette pratique faisant état d’informations dont dispose son département qui laissent présager que « si ces pratiques frauduleuses venaient à perdurer, les médicaments de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et ceux de Saïdal ne seront plus vendus », a-t-il dit.

Selon le ministre, les inspecteurs généraux du ministère de la Santé seront au front pour débusquer les acteurs de ce marché noir, relevant que les filières sont identifiées, avec des informations et des adresses. Réitérant la décision du gouvernement à combattre ce fléau qui prend des dimensions inquiétantes, Aoun a jugé que ce qui se passe dépasse l’entendement, car les quantités introduites ne relèvent plus du cabas mais plutôt du container.

En ce qui concerne, d’autre part, l’ordre du jour de la réunion, le ministre de l’Industrie pharmaceutique et le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, ont convenu, lundi à Alger, de renforcer la coopération et la coordination entre leurs deux départements, afin d’assurer aux malades la disponibilité des médicaments et des dispositifs médicaux à travers tout le pays.

À cet effet, Aoun a instruit ses équipes à mettre en place un espace de communication avec leurs homologues du ministère de la Santé dans le but de lever définitivement les obstacles qui viendraient entraver la disponibilité du médicament au niveau national.

Il a appelé, également, l’ensemble des présents à travailler comme si c’était le même ministère avec comme seul objectif la disponibilité des médicaments et des dispositifs médicaux au niveau des infrastructures hospitalières et des officines.

Aoun a précisé qu’il sera question de mettre en place, rapidement, les moyens à même de lever certains goulots d’étranglement.

À ce titre, il a appelé à la tenue d’une réunion entre la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), au cours de la semaine prochaine. 

Abordant la décision de lever l’obligation de la bioéquivalence et la revue à la hausse de la durée des agréments accordés aux investisseurs qui passe de six mois à une année, Aoun a argumenté ces décisions par son souci de lever toutes les contraintes pour faciliter aux investisseurs de démarrer leurs projets.

Il a révélé, à ce sujet, que près de 583 dossiers sont bloqués depuis 2017 au niveau de l’ANPP en raison de la bioéquivalence. Il annoncera, aussi, à l’occasion que la durée des agréments pourrait passer à cinq ans.

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