Maroc : le secteur de l’éducation en ébullition

Maroc : le secteur de l’éducation en ébullition

Au Maroc, le front social décide d’en découdre avec le gouvernement. Face à l’impasse à laquelle a abouti le dialogue ouvert avec la tutelle, la Fédération marocaine des fonctionnaires du secteur de l’éducation a décidé de tracer un programme de lutte en vue de faire aboutir ses revendications socio-professionnelles, notamment par l’organisation, d’un sit-in mardi prochain devant le siège du ministère de l’Education, ainsi que des rassemblements devant les académies régionales le 29 novembre à travers le royaume marocain.

Le secteur de l’éducation au Maroc connaît une congestion sans précédent ces derniers mois, en raison du mépris qu’affiche le ministère de tutelle envers les revendications socio- professionnelles « légitimes », soulignent des médias locaux, des employés, poussant plusieurs syndicats à appeler à l’organisation de nombreux sit-in et mouvements de grève durant ce mois de novembre.

Le secteur de l’éducation étant l’un des plus touchés par les mouvements de grève au royaume, du fait de l’incapacité, des gouvernements précédents, dont celui du PJD à l’actuel que dirige l’homme d’affaires Akhenouche et du Makhzen à prendre en charge ou à répondre aux revendications des employés relatives à l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles, en vue de pouvoir faire face à la cherté de la vie qui frappe non seulement le personnel de l’éducation, mais de plein fouet de large couches de la société marocaine.

Dans un communiqué, la Fédération marocaine des fonctionnaires du secteur de l’éducation a souligné que « ce programme de lutte intervient en réaction à l’absence de résultats au terme du dialogue engagé avec la tutelle ».

« Notre action se veut comme une réaction logique à l’impasse à laquelle a abouti le dialogue ouvert avec la tutelle. Nous dénonçons la méthode hautaine et le mépris affiché par le ministère à l’égard des professionnels du secteur », a souligné la fédération, réclamant un dialogue « sérieux et responsable ».

Selon le secrétaire général de la Fédération marocaine des fonctionnaires du secteur de l’éducation, Abdelilah Dahmane, le mouvement de protestation contre les premiers résultats du dialogue sectoriel est un « message d’avertissement qui a pour but de corriger le cours du dialogue, de contourner la méthodologie de la procrastination et de réclamer davantage de transparence », notant que le dialogue sectoriel « traverse une sérieuse crise ».

Il a souligné, à cet égard, que « ce qui a été réalisé jusqu’à présent ne touche pas l’essence des problèmes à résoudre et n’est pas à la hauteur des revendications soulevées ». « Outre l’absence de clarté de la part de la tutelle, cette dernière (…) ne propose rien pour prendre en charge les revendications légitimes du personnel victime de décisions abusives et les dossiers en suspens », a-t-il déploré.

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