Le monde célèbre, le 10 décembre, le 74e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 10 décembre 1948.
Concrètement, ces droits sont bafoués par ceux qui sont censés être les initiateurs de la déclaration universelle, au point où, c’est un respect à géométrie variable qui est en place.
Les grands de ce monde se montrent silencieux quand il s‘agit de condamner les atteintes aux droits de l’Homme perpétrées par Israël en Palestine occupée, le Maroc qui refuse d’étendre le mandat de la Minurso au contrôle des libertés et des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis qu’il occupe ou encore les atteintes, pourtant dûment consignées par des commissions internationales, perpétrées par les GI’s aussi bien en Irak qu’en Afghanistan.
Il faut rappeler dans ce cadre, qu’il y a quelques jours, l’administration Biden a bloqué une action de la chaîne Al-Jazeera qui avait introduit une plainte auprès de la Cour pénale internationale contre Israël pour le meurtre prémédité de sa journaliste Shereen Abou Aqleh.
Comment qualifier cette attitude de l’administration américaine qui se fait chantre des droits de l’Homme mais qui les viole quand son protégé est mis à l’index ?
Et les exemples des atteintes aux droits de l’Homme, par les puissances occidentales, sont légion: Le 13 février 1991, lors de la première guerre du Golfe, l’aviation américaine avait bombardé l’abri d’El-amiria en Irak, tuant près de 400 personnes en majorité des enfants.
Le crime, inscrit par l’administration américaine au titre de simple bavure, avait poussé de nombreux militants et ONG des droits de l’Homme a initier une action pour déposer, auprès du Tribunal pénal international, une plainte pour crime contre l’humanité.
Malheureusement, à ce jour, ni les commanditaires et encore moins les exécutants de cet acte barbare n’ont été inquiétés en raison du refus de l’administration américaine qui a toujours protégé les crimes de ses soldats bien avant la guerre du Vietnam.
Israël a commis des atrocités en Palestine occupée et à ce jour, elle bénéficie de la protection de ceux qui ont conçu et cautionné son acte de naissance ; la déclaration Balfour.
Les enfants de Ghaza ont servi de cobaye à ses essais militaires, ils ont été brûlés par une pluie de bombes au phosphore, mais cela n’a pas ému les occidentaux qui lui donnent tous les droits de se défendre, même en commettant des crimes contre l’humanité.
Le Maroc est en train de mener une vaste campagne d’épuration ethnique dans les territoires qu’il occupe au Sahara occidental, mais cela n’a suscité aucune réaction de ses parrains occidentaux qui couvrent tous ses crimes. Aujourd’hui la connexion de l’axe du mal est bien établie.
Le Maroc-Israël et des puissances occidentales, membres de l’OTAN et qui siègent au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, sont le danger qui guette l’humanité et les droits humains. Les appels pour refonder le Conseil de sécurité, et la construction d’un monde qui n’est plus sous la menace du bloc occidental trouvent toute leur explication.
Pour défendre la démocratie et les libertés, les armées occidentales sont intervenues en Afghanistan, en Irak, en Lybie, et elles menacent d’intervenir en Ukraine.
Pour défendre quoi au juste ? Les droits de l’Homme, ce serait une blague de mauvais goût car quand on voit comment les émigrés, clandestins ou autres sont traités on se dit que l’occident n’a pas à nous donner de leçons sur le respect des droits de l’Homme et des libertés.
Au-delà de son sens très noble, la déclaration universelle des droits restera une simple série de recommandations si elle ne sert pas de rempart contre les violations et les atteintes au droit élémentaire pour l’être qui est celui de vivre dans un pays indépendant.
Et à ce jour, les droits des Palestiniens, des Sahraouis et des peuples des autres contrées occupés, sont bafoués. Les USA et les autres puissances occidentales doivent balayer devant leurs portes avant de vouloir se faire les chantres du respect et de la défense des droits de l’Homme.