Lorsque le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, évoqua, fin juillet dernier et pour la première fois, la grande ambition de l’Algérie d’intégrer le groupe des BRICS, l’information s’est répandue telle une trainée de poudre via les médias locaux et étrangers.
L’enjeu est de taille dans ce monde en bouleversement, face auquel les ambitions de l’Algérie sont légitimes pour un pays qui reprend son bâton de pèlerin sur la scène internationale.
À présent, les lignes commencent à bouger pour la candidature de l’Algérie à ce groupe très fermé composé du Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Il se pourrait même être le début des « bonnes nouvelles », promises par le président Tebboune lorsqu’il a annoncé l’adhésion « envisageable » de l’Algérie dans la famille de ce géant économique qui représente 40% de la population mondiale.
Après la Russie qui dit ne pas s’opposer à l’adhésion de l’Algérie -pour ne pas dire d’accord à demi-mot- par le biais de son ambassadeur à Alger Valerian Shuvaev qui s’en est exprimé le 8 septembre dernier, un autre membre des BRICS, tout aussi partenaire stratégique, a déclaré son soutien et accueille favorablement la candidature de l’Algérie dans ce qu’il appelle la « famille des BRICS ».
C’est ce qu’a affirmé dimanche, depuis Ney York où se tient la 77e session de l’AG de l’ONU, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui s’est entretenu auparavant avec le chef de la diplomatie nationale, Ramtane Lamamra, en marge des travaux de ce sommet.
Ce conseiller d’Etat du pays de Xi Jinping a souligné que l’Algérie est un « grand pays en développement » et un « représentant des économies émergentes », comme pour dire que le soutien de la Chine n’est pas un cadeau, mais un mérite pour l’Algérie.
« La Chine soutient l’Algérie dans son rôle de président tournant de la Ligue arabe et dans la bonne tenue du Sommet arabe et accueille favorablement son adhésion à la famille des BRICS », a indiqué Wang, cité dimanche par l’agence Chine Nouvelle, à l’issue de sa rencontre avec Lamamra.
Pour preuve encore, Pékin veut travailler avec Alger pour jouer un rôle « constructif dans la réalisation de la paix mondiale et du développement », souligne son chef de la diplomatie.
À souligner que c’est Pékin qui assure actuellement la présidence du groupe des BRICS. En juin dernier, le président Tebboune a participé au 14e sommet de ce groupe réuni à Pékin, suite à l’invitation de son homologue chinois Xi Jinping.