Déférés, dimanche dernier, devant le Pôle pénal spécialisé près le tribunal de Constantine pour complicité dans la fuite d’Amira Bouraoui du territoire national vers la Tunisie, survenue le 8 février passé, quatre accusés ont été placés en détention provisoire alors qu’une cinquième a été mise sous contrôle judiciaire.
En effet, confirme, hier, cette instance judiciaire dans un communiqué à l’intention de l’opinion publique, le Parquet de Constantine explique que les services de sécurité ont reçu une information selon laquelle la dénommée Amira Bouraoui, a quitté illégalement le pays pour la Tunisie, alors que celle-ci fait l’objet d’une ordonnance lui interdisant de quitter le territoire national.
En conséquence de quoi, le Parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête sur cette fuite opérée avec la complicité de plusieurs individus, à savoir cinq suspects qui étaient du coup traduits devant la justice. Selon la même source, les enquêtes ont résulté sur le fait que la mise en cause par la justice algérienne a quitté le territoire national de manière illégale et que cette fuite a été planifiée avec la complicité d’un réseau criminel organisé.
Abordant le détail, le parquet a précisé que ce groupe comprend un chauffeur de taxi « clandestin », un agent de la Police des frontières, un journaliste, un proche à ce dernier, ainsi que la mère d’Amira Bouraoui.
Ces suspects ont été déférés devant le Pôle pénal spécialisé ce 19 février. Selon le Parquet, les prévenus sont poursuivis pour constitution d’association de malfaiteurs, sortie illégale du territoire national et trafic illicite de migrants par un groupe criminel organisé.
Par ailleurs, il convient de rappeler que la mise en cause dans cette affaire, une fois sur le sol tunisien, a été exfiltré clandestinement vers la France par l’intervention de diplomates et officiers des services de sécurité français. Une fois arrivée à l’aéroport de Lyon en partance de Tunis, Amira Bouraoui a été accueilli par un colonel des services de renseignement français, celui-là même qui traitait avec elle lorsqu’elle était à Alger.